Lorsqu’on pense au froid, on pense tout de suite qu’il faut être le plus couvert possible. Ce n’est pas complètement faux… si on pense rester debout à attendre un autobus pendant 30 minutes ! En sentier, c’est une tout autre histoire.
Lors d’une sortie en raquettes, il faut prendre en compte le niveau d’intensité et de difficulté de la randonnée, afin de bien choisir les vêtements qui nous tiendront au chaud et évacueront toute l’humidité que notre corps peut générer. C’est pourquoi, dans les activités de plein air, on recommande de troquer le traditionnel manteau d’hiver pour le système multicouche.
Et bien, tel que l’indique son nom, le multicouche propose de superposer des vêtements afin de s’assurer confort lors de l’activité physique. Certaines personnes utilisent aussi l’analogie des pelures d’oignon !
On classe ces vêtements dans trois catégories : couche de base, couche intermédiaire et couche externe. Allons-y une par une…
1. La couche de base (baselayer)
La couche de base évacue la transpiration et l’humidité du corps. Il s’agit généralement d’un vêtement ajusté et confortable puisqu’il sera en contact direct avec votre peau. Le coton est votre ennemi numéro 1 ! Car, bien que confortable dans le quotidien, le coton sèche très lentement et n’évacue pas bien l’humidité dans des activités physiques. De plus en plus de vêtements sont à base de laine de mérinos.
La couche de base Merino 250 de Smartwool
Le mérinos est une laine très douce et naturelle. Sa résistance aux odeurs et sa propriété thermorégulatrice en font une couche de base idéale. Ce gilet à manches longues signé Smartwool est la couche de base que j’utilise le plus souvent.
Pour la couche de base du bas, le legging Omni Heat 3D Knit Tight de Columbia m’a convaincu. Son secret? La technologie 3D (omni-heat). Elle favorise une meilleure rétention de la chaleur par la réflexion thermique.
2. La couche intermédiaire (midlayer)
La couche intermédiaire conserve la chaleur corporelle. Elle isole le corps du froid, mais doit permettre à la chaleur et à l’humidité d’être évacuées. On peut opter pour une laine polaire (dans ce genre-ci), mais on observe de plus en plus la popularité et l’efficacité des isolants synthétiques gonflants (microdoudounes) ou des vestes de duvet… Toutes des options valides en fonction de la température extérieure et, surtout, de l’intensité de l’activité.
Par exemple, la veste Montserrat de Chlorophylle est une bonne couche intermédiaire. Légère et performante, elle s’adapte à toutes les saisons pour les activités de plein air. Il s’agit d’une veste en polyester recyclé et en spandex, avec des insertions qui respirent en de Polartec ® (sous les bras, sur les côtés). Elle est isolée en Primaloft Gold ® dans les parties matelassées (col, haut du dos, poitrine, manches).
3. La couche externe (coquille ou shell)
La couche externe est la troisième et dernière pelure de l’oignon. Cette couche protège des intempéries : vent, pluie et neige. La plupart des manteaux techniques sont maintenant dotés d’une technologie imperrespirante, tel le goretex. Encore une fois, il faut opter en fonction de l’intensité de l’activité et de l’environnement dans lequel il se déroule.
Un très bon exemple est l’histoire de Laura, qui a surestimé la qualité de son multicouche et sous-estimé le froid du Lac-Saint-Jean ! Cela lui a permis de découvrir le manteau artisanal Anorakebek et son modèle nommé Guide.
Évidemment, il ne faut pas sous-estimer l’investissement financier que demande ces différentes couches. Toutefois, l’avantage, c’est que ces couches pourront être utiles à l’année, en utilisant différentes combinaisons. Optez pour des marques avec de bonnes garanties : c’est le cas d’Arcteryx, Patagonia, Smartwool, Columbia et plusieurs autres. Ainsi, ces dépenses s’échelonneront sur plusieurs années!
Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est responsable du contenu chez Rando Québec.
2 commentaires
Bonjour moi mon problème ce sont les fesses. J’ai ma recette multi-couches qui fonctionne mais pas pour mes fesses. Quelle est votre recette pour ne pas geler du fessier?
Bonjour Mel. Comme pour le reste du corps, il est possible d’utiliser la technique du multi-couche pour le bas du corps. Pour cela, vous pouvez utiliser une première couche chaude et respirante, un legging en laine merinos par exemple, à laquelle vous pourrez ajouter une couche isolante/imperméable, si possible dotée de ZIP pour permettre une bonne évacuation de l’humidité. Il est également possible de se procurer des sous-vêtements thermiques qui apporteront davantage de chaleur.