Étudiante française, j’ai eu la chance de pouvoir m’expatrier quelques mois au Canada pour venir faire un stage dans la province du Québec à Montréal, aux côtés de Rando Québec.
Après avoir participé à l’organisation de la Grande corvée de sentiers pendant près d’un mois, j’ai eu l’occasion de me rendre compte de la réalité sur le terrain. Avec quelques membres de l’équipe de Rando Québec et plusieurs bénévoles, nous sommes allés prêter main forte aux gestionnaires pour entretenir et restaurer les sentiers du Mont 107 dans la région de Lanaudière dans les Parcs régionaux de la Matawinie. Quelques secteurs avaient été touchés par les vents violents du mois de mai. Ça a donc été l’occasion de découvrir de plus près le métier des gestionnaires de sentiers, la nature du Québec aux alentours de Montréal, de contribuer à la pérennité de l’activité de la randonnée et de déguster une bière locale après l’effort!
Un dernier rappel des consignes avant de se lancer dans le bois
L’importance des bénévoles pour les gestionnaires
Guidée par l’envie de me sentir utile et de relever le défi d’une randonnée de plus de 20 kilomètres tout en restaurant le sentier, j’ai choisi (de mon plein gré) de rejoindre l’équipe qui couvrirait un territoire un peu plus vaste. Bien que j’aime être au contact de la nature, cela représentait un beau défi puisque je ne suis pas une sportive accomplie et la randonnée ne fait pas partie de mes habitudes! Cela m’a permis de me rendre compte de l’effort que demande d’entretenir des sentiers et de la chance qu’ont les randonneurs d’avoir des gestionnaires en forme! J’ai compris ici toute l’importance des campagnes promotionnelles de Rando Québec qui visent à rechercher des bénévoles pour soutenir les gestionnaires dans leurs tâches. Chaque volontaire, qu’importe son niveau, apporte une aide cruciale pour les gestionnaires de sentiers.
Mais bien accompagné, tout passe beaucoup mieux! Transportée par la bonne humeur et les récits des aventures des bénévoles qui nous accompagnaient, les kilomètres défilaient rapidement. J’en oubliais presque la mission de base! Les différents points de vue nous permettaient de prendre des petites pauses mais surtout d’en avoir plein les yeux.
Différents points de vue s’offrent à nous tout au long de notre marche
Le printemps, synonyme de moustiques!
Les coups de sécateurs rythmaient la journée alors que l’on s’attendait à ce que ce soit le vrombissement des mouches et des moustiques. On m’avait prévenue de leur présence en quantité non limitée dans les forêts mais pour les contrer nous étions bien équipés : couverts de la tête au pied avec des vêtements longs (foulards, gants), des produits répulsifs et pour la touche glamour, la moustiquaire de tête. Tout un attirail pour éviter de finir dévisagée, m’avait-on dit. Préparés au pire, nous étions finalement ravis de croiser la route que de quelques insectes, tout de même bien déterminés à profiter de ce buffet à volonté.
Une équipe prête à affronter les moustiques!
Fin de journée bien méritée
La corvée s’est achevée une fois le point de départ retrouvé. Nous avons pu goûter aux saveurs locales et au plaisir d’une bière fraîche et désaltérante de microbrasserie, cadeau de notre guide Fabien, employé du parc. Le trajet de retour en auto a été l’occasion d’admirer les paysages verdoyants de Lanaudière; il n’y a pas à dire, cette journée faisait changement des bureaux dans le sous-sol du Stade olympique! J’ai eu la chance d’ailleurs de pouvoir profiter des services de covoiturage des membres de l’équipe. Au Québec, on se rend vite compte que pour accéder aux parcs en transport en commun, l’offre est très limitée…
Parc national du Mont-Saint-Bruno
Dans mon temps libre, j’aurais aimé profiter davantage des sentiers autour de Montréal mais il est difficile de se déplacer jusque dans ces zones verdoyantes en transport en commun. Le service de Communauto est heureusement une bonne alternative (à condition d’avoir son permis) et reste largement abordable si la voiture compte plusieurs passagers. Le Parc National du Mont-Saint-Bruno a quand même pu faire partie d’une de mes destinations, après un peu plus d’une heure de bus et d’une demi-heure de marche. Les sentiers sont très facilement praticables. À la fin avril, les arbres n’avaient pas encore leurs feuilles mais le temps était au beau fixe. L’endroit m’a permis de me balader dans les sentiers mais aussi de profiter de grands espaces pour faire des jeux extérieurs et pour prendre une petite collation.
Le Parc national du Mont-Saint-Bruno
Loïse Chipier Dumas
Étudiante française, j’ai pu faire un stage chez Rando Québec et ainsi vivre une première expérience à l’international. Déjà adepte du plein air, j’ai pu me rendre compte de l’importance d’être au contact de la nature et de protéger les milieux naturels, me donnant ainsi le goût de revenir pour explorer tout ce que le pays a à offrir mais aussi de découvrir la diversité des paysages à travers le monde.
2 commentaires
Bonjour Loise,
Bien que je reconnaisse l’importance du bénévolat dans l’entretien des sentiers, ton témoignage m’a permis de mieux saisir à quoi peut ressembler une journée d’entretien des sentiers et franchement, tu m’as convaincue!!! Je contacterai Rando Québec pour m’offrir comme bénévole! Bon retour en France!
Bonjour Loïse super article !!!!! Très belle photo de toi avec ton sécateur ahahahah