Avec l’hiver qui s’installe doucement et l’engouement pour la pratique de la marche en crampons et de la raquette, le moment est venu de se rappeler l’éthique en plein air qui permet à tous de profiter des milieux naturels avec le respect qu’il se doit.
Nous sommes des milliers à pratiquer nos activités dans les mêmes lieux de pratique, chaque geste compte. Soyez un multiplicateur des bonnes pratiques!
- Se préparer et prévoir
- Je choisis un itinéraire qui respecte ma capacité physique
- J’apporte le matériel nécessaire pour assurer mon confort et ma sécurité
On minimise ainsi les risques d’avoir recours à des équipes d’urgences qui pourraient se mettre à risque pour nous porter secours.
2. Utiliser les surfaces durables
- Même si la neige à l’extérieur des sentiers est invitante, je reste dans ceux-ci.
Même en raquette et surtout lorsque le couvert de neige est faible, sortir de sentier endommage les arbres, arbustes et buissons sous la neige. Les effets sont alors visibles au printemps alors que la flore à du mal à se rétablir du passage hivernal, laissant ainsi des traces visibles où l’on ne devrait pas en apercevoir.
3. Gérer adéquatement les déchets
- Je rapporte tous mes déchets. Même ceux qui sont compostables à la maison.
Malgré que l’on composte les pelures de clémentines ou les peaux de banane à la maison, ce ne sont pas des déchets organiques que l’on devrait retrouver sur les sommets, les points de vue ou à l’abord du sentier.
4. Laisser intact ce que l’on trouve
- Je regarde les glaçons majestueux qui se forme près des parois rocheuses, mais ne les casses pas.
Je prends des photos, mais je laisse le tout en place. Non seulement dans certain cas, on se met à risque que le bloc de glace nous tombe sur la tête, on empêche le prochain randonneur d’apprécier la beauté du spectacle naturel que nous offres ces stalactites glacées.
5. Minimiser l’impact des feux
- Je fais des feux de petite taille seulement dans les endroits désignés et si la règlementation le permet.
La neige fondra au printemps, les résidus de feux faits sur les sommets deviendront pollution. La récolte de bois à même la forêt est un problème lorsqu’il y a une multiplication de mauvaise pratique. D’où l’importance de respecter la règlementation et les endroits désignés pour les feux.
6. Respecter la vie sauvage
- Je ne nourris pas les animaux, incluant les oiseaux.
Gardons les animaux sauvages sauvages. Plusieurs problèmes surviennent lorsque l’on nourrit les animaux forestiers, ne soyez pas une nuisance pour eux, apprenez à les observer naturellement, sans intervention humaine.
7. Respecter les autres usagers
- Je partage les sentiers avec les autres usagers
- Je recouvre de neige l’endroit où j’ai uriné
- J’utilise le sentier dédié à mon activité
- J’écoute ma musique dans mes écouteurs
Oui vous êtes dans la nature, non vous n’êtes pas seul. Comme partout, le vivre ensemble et le civisme doivent être au cœur de notre pratique si l’on souhaite préserver les raisons qui nous poussent à fréquenter ces milieux naturels.
Lorsque nous pratiquons nos activités de plein air en nature, nous choisissons de visiter des endroits à la fois merveilleux et fragiles. Nous avons donc la responsabilité d’agir de façon à préserver l’essence même de ceux-ci. Si ce n’est pas nous, alors qui ?!
Bonne randonnée à tous !
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Renée-Claude Bastien
Renée-Claude Bastien est d’abord une grande passionnée de la randonnée pédestre. Depuis près de 20 ans, par le biais de son métier de guide en tourisme d’aventure, elle a eu l’opportunité de guider des groupes de randonneurs aux quatre coins du globe. Elle transmet sa passion pour le plein air comme enseignante et coordonnatrice de l’AEC – Guide en tourisme d’aventure du cégep de Saint-Laurent, comme instructrice de Premiers soins en régions isolées pour Sirius MEDX, comme monitrice de canot pour Canot Kayak Québec, comme formatrice en randonnée pédestre pour Rando Québec, comme monitrice Sans trace pour Sans trace Canada, comme maître instructeur pour le Conseil Canadien du Plein Air (OCC) et comme instructrice pour l’Association Canadienne des Guides de Montagne (ACMG).
Cette passion pour le partage de ses connaissances lui a permis de développer son expérience et ainsi devenir une référence en matière de plein air au Québec.
3 commentaires
Très bien documenté
Sous le rubrique de “respecter les autres usages” pouvez-vous noter spécifiquement que les randonneurs et raquetteurs doivent *absolument* s’abstenir de marcher dans les traces de skis? Ainsi que, même dans un sentier de raquette ou de fatbike, si la neige défonce ne serait-ce que par un centimètre, il faut absolument porter des raquettes?
Beaucoup de trous de bottes dans les sentiers cet hiver, c’est fatiguant et même dangereux pour les skieurs. Merci
Bonjour David!
L’auteure et guide a indiqué d’utiliser les sentiers destinés à sa pratique à cet effet 🙂
Nous allons laisser votre commentaire pour plus d’informations!