Alors que l’été est bien installé, Conservation de la nature Canada (CNC) collabore avec l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) afin de déployer un projet de «formation de formateurs» sur la maladie de Lyme et sur la collecte autonome des tiques dans les parcs de la Montérégie, de l’Estrie, de la Mauricie-Centre-du-Québec et de l’Outaouais.
La quinzaine de personnes formées au mois de mai dans le cadre de ce projet peuvent maintenant à leur tour sensibiliser les travailleurs, les bénévoles, les visiteurs et les randonneurs aux risques et aux mesures de prévention en lien avec la maladie de Lyme.
« CNC possède un large réseau de contacts, autant auprès de la population que d’organismes environnementaux, ainsi qu’un ensemble de milieux naturels totalisant une superficie de 450 km2 – environ la taille de l’île de Montréal. Puisque près de 9 Québécois sur 10 vivent à moins de 100 km d’un site protégé par CNC, nous considérons avoir un rôle à jouer dans la sensibilisation du public à ce propos », souligne Annie Ferland, chargée de projets à CNC.
Surveiller l’évolution de la maladie
Également, ce projet permettra de bonifier les données de surveillance entourant cette maladie, en outillant le personnel des parcs à la collecte autonome et sécuritaire des tiques. Les tiques collectées seront ensuite analysées par le Laboratoire de santé publique du Québec et les résultats seront intégrés dans les rapports de surveillance de l’INSPQ, qui soutiennent notamment la prise de décision des autorités de santé publique.
– Pour plus d’information sur la surveillance de la maladie de Lyme
Développer une expertise
Conservation de la nature Canada met à disposition de l’Institut ses terrains et son expertise en matière de connaissance des milieux naturels. Ensemble, ils planifient des activités de formation, de sensibilisation et de collectes de tiques jusqu’en octobre. Ultimement, ce programme de formation pourrait être déployé à plus large échelle dans des parcs de l’ensemble du Canada.
« Cette formation pourra inspirer d’autres équipes travaillant en prévention de la maladie de Lyme, dans les secteurs des maladies infectieuses, de la santé environnementale ou de la santé au travail. Nous espérons ainsi optimiser les pratiques de santé publique et contribuer à l’accroissement des lieux d’échantillonnage des tiques pour mieux surveiller la progression de cette maladie», précise Ariane Adam-Poupart, conseillère scientifique spécialisée à l’INSPQ.
– Pour plus d’information sur la maladie de Lyme et les mesures préventives à observer
Ce projet initié par l’INSPQ et financé par le Fonds du programme de maladie infectieuse et de changements climatiques de l’Agence de santé publique du Canada s’inscrit en réponse à la progression de la maladie de Lyme depuis plusieurs années au Québec. L’augmentation des cas de maladie de Lyme s’explique notamment par les changements climatiques puisque l’adoucissement du climat permettrait aux tiques de survivre l’hiver et de se développer plus facilement, d’où l’importance de mettre en place des projets novateurs pour s’adapter à cette nouvelle réalité.