Entre caps, fleuve, montagne et prairie
La première chose qui se démarque quand on visite la Côte-de-Beaupré, c’est la diversité du paysage. Et cette diversité favorise la pratique de plusieurs activités de plein air, tant pour les novices que pour les experts! En bref, c’est un vaste terrain de jeu, où les distances à parcourir entre les destinations sont heureusement minimes. Coup d’œil sur la région et ses plaisirs d’hiver…
Texte et photos : Dominique Caron

Plus de 30 ans pour le Sentier des Caps
Jacques-Alain Bourbeau est le directeur général du Sentier des Caps depuis plus de six ans. D’année en année, il constate l’évolution du milieu du plein air et ses contrastes. À travers le lot de défis qu’ont amené les dernières années (2020, par exemple), la corporation a toujours cherché à se diversifier et à attirer différents adeptes de plein air. Les randonneurs y trouvent leur compte, saison après saison, sur plus d’une centaine de kilomètres ponctués de refuges, qui permettent de faire une longue randonnée : c’est la traversée! En hiver, les fondeurs aussi ont un terrain de jeu à explorer avec 35 km de tracés. De leur côté, les cyclistes pourront sillonner de nouveaux sentiers estivaux en 2025. « L’objectif est d’avoir un réseau de vélo de montagne (cross-country) sans [gros] défi technique : pas de saut ou de courbe capoté. Donc, pour les familles ou pour des débutants qui ne cherchent pas à se faire peur », explique Jacques-Alain.
En 2022, ils ont aussi inauguré le nouveau refuge La Grande Vue, qui remplace le refuge Liguori dont ils ont cédé le bail à la station de ski Le Massif de Charlevoix. « On est hyper satisfait! Nos plus récents refuges ont été construits il y a 12 ans… C’était la mode du rustique, conçu avec les moyens du moment… Là, on a ouvert un chemin d’accès qui nous a permis d’acheminer le matériel [de construction]. C’était moins Davy Crockett », souligne-t-il en rigolant.
Le refuge Liguori était un emplacement bien connu des adeptes du coin. Il avait l’avantage d’être près du centre d’accueil, à environ 3 km, et le parcours pour s’y rendre était une ascension douce, ce qui permettait à une clientèle moins en forme ou moins expérimentée de s’y rendre. La cession de bail du refuge Liguori fait partie d’une étape dans la cohabitation sur le territoire. Même si le Sentier des Caps, le Club Med et Le Massif de Charlevoix ne partagent pas la même clientèle, « on travaille ensemble et on s’aide mutuellement », assure Jacques-Alain.

Les incontournables Chalets sur le Cap
Juchés en hauteur, les Chalets sur le Cap portent bien leur nom. C’est une famille d’origine française qui a repris les rênes de ce site enchanteur d’où on aperçoit très bien le village de Saint-Joachim, l’île d’Orléans et, un peu plus loin, la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente. À la suite d’une visite coup de cœur, la famille a emménagé sur les lieux. Ils ne sont donc jamais bien loin, toujours prêts à répondre aux questions et à s’assurer du bon déroulement du séjour. Ils ont aussi aménagé quelques courts sentiers sur le terrain, ce qui permet d’aller admirer les paysages du coin, où cohabitent la ville et la nature. Une balançoire installée sur un arbre permet finalement de se bercer devant le splendide décor hivernal du fleuve Saint-Laurent.
Situé à quelques kilomètres de l’accueil du Sentier des Caps, ce petit coin de paradis est une très belle étape à ajouter à son itinéraire. Avec un peu moins de 10 minutes de route entre les destinations, c’est aussi pratique qu’agréable. Les chalets sont très bien équipés pour cuisiner et peuvent accueillir de 2 à 5 personnes.

Le mont Saint-Anne en raquettes
Troquez les skis pour des raquettes et découvrez la montagne autrement, que ce soit pour la quête d’adrénaline ou pour une marche en forêt. Du côté des remonte-pentes, sept sentiers permettent d’explorer les alentours du flanc de la montagne où se dessinent les larges pistes. Sur le sentier intermédiaire Des Pionniers (3 km), on zigzague entre piste et couvert forestier, tout en côtoyant les télécabines jusqu’au sommet. On peut ensuite choisir de redescendre en télécabine (gondole) puisque le droit d’accès inclut ce service.
L’offre de sentiers ne s’arrête pas là. Du côté du rang Saint-Julien, la montagne a tout un réseau au Centre de ski de fond. La majorité des sentiers de raquette dans ce secteur sont faciles ou intermédiaires. Les tracés sont ponctués de nombreux refuges et de relais chauffés pour prendre une pause au chaud.

Réserve nationale de faune du Cap-Tourmente
Même si l’hiver est une période plutôt calme dans cette réserve nationale de faune, il est possible d’aller marcher sur les sentiers comme Le Petit Sault (3,3 km), L’Érablière (4,6 km), L’Aulnaie (5,2 km) et La Prucheraie (5 km). À partir du seul stationnement déneigé, on peut emprunter ces sentiers balisés et se laisser porter par leur « Réseau des mangeoires ». Le concept est simple, plusieurs mangeoires ont été installées au fil des randonnées. En hiver, il est possible d’observer des mésanges à tête noire et des geais bleus. En janvier, nous avons même observé de superbes Bruants des neiges (Plectrophane des neiges). Leurs sentiers sont accessibles pour les personnes en fauteuil roulant ainsi que pour les poussettes.
Petit plus : un bloc sanitaire chauffé est accessible en journée, avec fontaines pour y étancher sa soif.


Cet article est initialement paru dans la revue d’hiver 2025
Cet hiver, nous vous invitons à vous laisser inspirer par les microaventures pour découvrir de nouveaux lieux et essayer de nouvelles formules.

Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est rédactrice-en-cheffe de la revue Rando Québec.