Mes amis me perçoivent comme une grande aventurière. Enfin, c’est l’impression que j’ai lorsque je leur dis que je suis stressée pour ma prochaine longue randonnée dans Charlevoix. Ils me disent : « Tu fais déjà tellement d’expéditions, c’est sûr que tout va bien aller. »
La vérité, c’est que j’ai beau partir souvent seule, ici ou ailleurs dans le monde, jamais je ne suis complètement prête… c’est pourquoi chaque destination est une aventure.
Deux semaines après avoir découvert cette section du Sentier national au Québec (SNQ), j’étais inscrite pour la longue Traversée de Charlevoix. Celle de 105 kilomètres en 6 jours et 5 nuits (on peut aussi la faire en 7 jours et 6 nuits) que j’allais compléter seule comme une grande. Il m’a suffi de remplir le formulaire en ligne et d’ensuite entrer en contact avec l’organisme pour finaliser l’inscription et la date ainsi que mes besoins : transport de véhicule, nuitées en refuge et cartes sur place. Rien de plus simple. Pour ceux qui le souhaitent, il est même possible de faire transporter ses bagages et sa nourriture – certaines restrictions s’appliquent.
Me voilà donc, en plein mois de juillet à rêver du mois de septembre pour partir seule sur les sentiers balisés de la belle région de Charlevoix.
Trainer sa bouffe?
Premier défi : choisir tout son menu de longue randonnée. Lorsqu’on porte sa nourriture sur son dos sur plusieurs jours sans ravitaillement, il faut bien penser au poids de chacun de ses aliments. Comme je n’ai pas à trainer ni ma tente ni mon matelas, je suis contente : je gagne de la place dans mon sac à dos!
Le deuxième critère après le poids des aliments, c’est sa valeur nutritive. Il faut choisir des aliments qui vont nous nourrir et combler nos besoins alimentaires. C’est comme ça que le corps ira chercher son énergie aussi!
Personnellement, je grignote énormément en randonnée. Pendant la journée, j’évite de manger de gros repas ou d’avoir à cuisiner parce que j’aime compléter une bonne distance avant de m’arrêter pour la nuit.
Quels vêtements choisir?
Quelle que soit la saison, j’opte toujours pour la méthode dite « de l’oignon ». L’idée est de superposer des vêtements qui se complètent bien pour éviter d’avoir trop chaud ou trop froid. La première couche doit être synthétique, et près du corps. Ensuite, on opte pour une veste ou un polar assez chaud et, finalement, un coupe-vent imperméable.
Il ne faut pas exagérer en quantité de vêtements, mais il ne faut pas non plus être trop radin. Personnellement, je sais que je cherche surtout à voyager léger. C’est pourquoi les meilleurs choix sont des vêtements de qualité (pas nécessairement cher!) Par là, j’entends des vêtements qui sont à la fois confortables, légers et surtout qui sèchent vite! L’humidité est le pire ennemi du randonneur, car lorsque le froid s’installe : il attaque toujours l’humidité. Celle-ci peut être causée par la pluie, mais aussi par la sueur.
Ce qui est particulier du mois de septembre et de Charlevoix, c’est que la température peut varier énormément. Du fait que le mois de septembre est entre deux saisons, et parce qu’on change d’altitude à chaque jour sur les sentiers de la Traversée.
Je laisse toujours des vêtements propres dans ma voiture pour la sortie de la longue randonnée. À chaque fois, on se remercie soi-même d’avoir prévu le coup!
Photo (exemple) : apposer votre équipement sur une surface plane permet d’avoir une vue d’ensemble et de voir s’il manque des éléments à votre liste.
Équipements
Chaque sortie est unique selon les ressources dont on dispose sur le chemin. Pour la Traversée de Charlevoix, les refuges où je suis logée sont largement équipés. Tant mieux! Moins à trainer sur mon dos, mais je dois quand même prévoir un minimum pour mes repas du midi.
Il y a les incontournables : trousse de premiers soins, lampe frontale, corde, couteau, bâtons de marche et filtre à eau. Au-delà de l’équipement et de votre alimentation, il faut aussi penser aux loisirs. Parce que, oui, on a du temps pour faire d’autres choses que seulement randonner. Personnellement, j’apporte toujours mon appareil photo (et j’essaie de me limiter à une seule lentille!), un livre et un petit calepin pour prendre des notes et garder de l’ordre dans mes souvenirs.
Je suis presque prête, et vous?
Découvrir le récit de la traversée de Charlevoix en 6 jours par Gabrielle Pilote.
Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est rédactrice en chef chez Rando Québec.