Sur 130 km, les randonneurs vont traverser à gué des cours d’eau, longer des plages et découvrir le patrimoine historique de l’île d’Anticosti. Voilà la formule que propose Nature Québec avec la Grande traversée d’Anticosti, un projet qui vise à faire la promotion du patrimoine archéologique et récréo-touristique de cette île unique située dans la région de la Côte-Nord.
Du 18 au 27 août 2017, un groupe de marcheurs-explorateurs provenant de divers horizons ont relevé le défi de traverser à pied l’île d’Anticosti, du sud au nord au beau milieu de la nature sauvage, avec pour objectif de s’imprégner d’Anticosti et d’échanger à la fin de chaque journée de marche.
Discussion avec Johanne, avant son départ pour l’édition 2017, et Gabrielle, une randonneuse de la première édition en 2016
Qu’est-ce qui vous donne envie de faire la Grande traversée d’Anticosti?
Johanne : J’ai été interpelée pour deux raisons. J’avais envie de marcher dans la nature. J’ai déjà marché Compostelle, mais ça fait 10 ans de ça! Alors, cette expérience-là c’est beaucoup moins long [que Compostelle] mais le pacsack est beaucoup plus lourd parce que je transporte une tente! La deuxième chose, c’est la magie d’Anticosti, celle qui l’entoure. Tout le mythe qui entoure Anticosti m’appelait et la cause environnementale bien sûr.
Gabrielle : Je trouvais que c’était un beau voyage de 10 jours. C’est pas un voyage qu’on fait tous les jours. Anticosti n’est pas non plus un endroit simple à accéder. Tout était organisé et c’était pour une bonne cause qui permettait de découvrir la région. C’était une belle place où aller marcher.
Aviez-vous des expériences de longues randonnées avant?
J : Oui, à Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour mes 50 ans, en 2006, je m’étais payé ce beau voyage-là. 830 km sur 33 jours et ça très bien été! Même si je ne suis pas une sportive de nature, plus une contemplative.
G : Longue randonnée, non! Mes parents essaient de me faire marcher depuis que je suis toute jeune! Pour mon budget, c‘était pas donné mais ils m’ont beaucoup aidé. J’ai travaillé et j’ai fait une campagne de financement.
Quelle est votre ta plus grande appréhension ?
J : Le défi, c’est de le compléter en bonne forme physique. Je me suis entrainée avec le sac à dos, mais ça reste un défi. Ça sera ce que ça sera. Je pars et j’assume ma décision et je pars l’esprit très positif. Le défi ça va être de transporter un sac à dos lourd… auquel je ne suis pas habitué.
Quelle est ta plus grande surprise?
G : Les rivières! Tu sais, on voit des photos des rivières super claires. On voit pas ça souvent au Québec des eaux aussi verdâtres et super belles. Ça m’a supris. On voyait la guide remplir sa gourde dans la rivière et la boire directement! Wow, je trouve ça super de pouvoir boire l’eau à même le court d’eau.
Pourquoi devrait-on vivre cette expérience?
J : Tout le contexte politique, maintenant le gouvernement a décidé qu’il n’y aurait d’exploration pétrolière (quelques jours après que j’ai envoyé mon chèque!) mais il y a quand même des enjeux sont importants pour l’avenir d’Anticosti.
G : Ça prend une bonne condition physique, mais pour n’importe qui qui est motivée, c’est bien organisée. C’est unique, il n’y a pas ça ailleurs. Ce n’est pas un endroit hyper accessible. Ça vaut vraiment la peine!
Nommez un mot qui résume pour vous la Grande traversée d’Anticosti
J : Magique
G : Foncez
Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est responsable du contenu chez Rando Québec.
3 commentaires
J’ai eu le privilège de participer à la 2e édition de cette belle aventure. Un mot qui résume : Beauté
Félicitations Claudine, merci de partager avec nous!
Y aura-t-il une édition 2022 ?