Cela faisait des années que j’avais mis les pieds à Percé. De vagues souvenirs d’un road trip avec des amis se mélangeaient aux anecdotes de mes parents qui m’y avaient emmenée alors que j’étais encore aux couches. La ville que j’ai découverte à l’été 2022 m’a permis de mettre à jour l’image que je me faisais de cette municipalité qui s’est offerte, disons-le, toute une cure de beauté!
Promenade de la Grave
La ville de Percé est réputée pour son fameux rocher qui triomphe dans son paysage maritime. De nombreux voyageurs affluent dans cette municipalité qui compte près 3 000 habitants selon le dernier recensement. Les touristes sont nombreux à s’y déplacer, ne serait-ce que pour apercevoir cette impressionnante masse rocheuse qu’est le Rocher Percé.
Au cœur de la ville, on peut errer et marcher au coucher ou au lever du soleil sur la promenade de la Grave. Ce long trottoir de bois et les infrastructures qui la ponctuent ont été aménagés en 2018 pour contrer l’érosion du littoral. Lors des travaux en 2017, la plage a bénéficié d’une recharge de galets, lesquels créent une pente naturelle et luttent en même temps contre l’usure des vagues sur le rivage. Ce changement en apparence subtil modifie substantiellement l’expérience de marche dans la municipalité, en plus de protéger les rives de l’érosion. On peut y errer ou se poser sur certaines chaises installées afin de contempler le rocher, maison de plusieurs couples de cormorans, et l’île Bonaventure, habitée jusque dans les années 1970 avant de devenir un parc national.
Géoparc mondial de l’UNESCO
Parlant des attraits de Percé, on peut les observer encore mieux en hauteur depuis les sentiers du Géoparc de Percé menant au mont Saint-Anne ainsi qu’à une incroyable plateforme suspendue. Labellisé en 2018, le Géoparc fait partie de ces projets qui ont donné envie aux jeunes du coin de revenir en région, en créant des emplois intéressants. Son statut de patrimoine mondial de l’UNESCO oriente toute sa mission et ses activités qui visent à valoriser, éduquer et protéger l’espace géographique et l’histoire géologique de Percé, datant de plus de 500 millions d’années. On y apprend entre autres qu’il fut un temps où le Rocher Percé n’avait pas un, mais bien deux trous! Il se pourrait donc qu’un jour, ce dernier trou ne soit plus…
Dans son pavillon principal, situé tout juste derrière l’épicerie et le célèbre pub Pit Caribou, le Géoparc propose une exposition interactive et de l’information sur ses nombreux sentiers. Si vous avez un seul choix à faire, le sentier des Belvédères (2,5 km) compte parmi les plus beaux attraits du parc : le mont Saint-Anne, la boucle de la Forêt magique, la Table à Roland, le trou sans fond… et le belvédère au plancher vitré qui offre un point de vue imbattable. On compte aussi plusieurs terrains de camping et des prêts-à-camper. À deux pas de tous les attraits de la ville de Percé, on peut profiter des randonnées à proximité tout en ayant accès aux meilleurs restaurants de la municipalité à quelques pas de là.
L’île Bonaventure
Il fut un temps où la glace entre l’île Bonaventure et Percé était assez épaisse pour permettre aux gens et aux chevaux de circuler sur cette route glacée. Habitée jusqu’en 1971, l’île est maintenant surtout la résidence d’une des plus importantes colonies de fous de Bassan du monde. En marchant sur l’île, on peut encore visiter quelques-unes des résidences en très bon état. Des panneaux d’interprétation permettent de découvrir qui y vivait et comment s’organisait la vie insulaire dans un temps pas si lointain! Cette île d’à peine 5 km2 se marche à merveille. On peut imaginer comment les quelque 200 habitants s’y plaisaient, vivant de pêche à la morue et d’agriculture. Des artistes aussi avaient choisi d’y vivre en raison de ses paysages inspirants.
Pour rejoindre le parc national de l’île Bonaventure depuis Percé, il faut emprunter un traversier (payant) qui offre aussi une croisière autour du Rocher Percé.
Ça vaut un arrêt…
La Maison du pêcheur
La Buvette Thérèse
Le café-librairie Nath & Compagnie
Le pit Caribou
Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est rédactrice en chef de la revue Rando Québec.