La Secousse accueille toutes sortes d’adeptes du plein air et de la nature
Situé dans un bâtiment patrimonial de La Malbaie, La Secousse est un repère quatre-saisons pour les amoureux·ses de la nature (et de la bonne bouffe!). Autrefois la maison du médecin Arthur Leclerc, l’édifice datant de 1948 a connu plusieurs fonctions, comme l’explique David Huot, son propriétaire actuel.
Texte et photos : Dominique Caron
Le bâtiment de La Secousse fut d’abord la maison des Frères Maristes, puis une résidence pour personnes âgées pour finalement devenir la première auberge de jeunesse de La Malbaie, il y a déjà 10 ans. David raconte les défis qui sont venus avec tous ces projets de rénovations, révélant au passage qu’Arthur Leclerc était aussi le grand-père d’un certain Jean Leclerc qu’on surnomme Jean Leloup…
Au comptoir d’accueil de La Secousse, on retrouve une carte touristique et de nombreux dépliants sur les entreprises de plein air locales. Un véhicule permet même d’organiser des sorties de groupe (10 personnes). À notre passage au printemps 2023, David est encore en train de former son équipe. Le propriétaire, qui est féru de longue randonnée, se remet tranquillement des dures années de la pandémie de COVID-19. « Mais ça y est, c’est presque le retour à la normale! », assure-t-il. Au courant des jours qui suivent, il s’affaire à former un nouveau pizzaïolo sur la cuisson au four à bois à l’extérieur.
Dans la cour gazonnée, le fleuve trace la ligne d’horizon dans sa rencontre avec le ciel, et l’on profite des longues fins de journée estivales, enveloppé par le parfum du four à bois et des pizzas. Ouvert du mercredi au vendredi, le pub de l’auberge de jeunesse offre aussi une belle terrasse et une salle ensoleillée où on peut savourer des bières de microbrasseries locales et ultralocales.
En bonne auberge de jeunesse, La Secousse possède une cuisine commune pour les adeptes de la bouffe maison. Un atout fort apprécié de ceux et celles qui veulent entreposer au frais leurs lunchs de randonnée. On trouve des lits en dortoir ainsi que des chambres individuelles. Situées à l’étage, les chambres sont grandes et agréablement décorées. Dans La royale, on a droit à une douche privée, à un balcon privé et à une vue pas piquée des vers! L’auberge est affiliée à la bannière Saintlo, un regroupement d’auberges de jeunesse au Québec et en Ontario, dont le nom fait référence au fleuve Saint-Laurent.
Laissez la voiture derrière…
L’auberge de jeunesse est située en plein cœur de La Malbaie. On peut donc même s’y rendre en autobus depuis Montréal, Trois-Rivières ou Québec et marcher facilement jusqu’à l’établissement. De plus, dans le cadre d’un projet pilote mené par plusieurs acteurs de la région, une navette est offerte vers le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Cette initiative entamée en 2023 propose des arrêts à La Malbaie, Clermont et Saint-Aimé-des-Lacs. Le service est offert entre 7 h et 16 h, selon un horaire fixe. Vérifiez auprès du site Web mobilitecharlevoix.ca pour obtenir plus d’information pour la saison 2024.
À l’été 2023, une station de vélos en location fournis par l’organisme GUEPE a été installée à l’auberge même. Au coût de 5 $ par adulte pour deux heures, il s’agit d’une activité accessible qui permet d’emprunter la piste cyclable en bordure du fleuve et de rejoindre le superbe secteur de Pointe-au-Pic, où l’on trouve une panoplie de restaurants, mais aussi le Musée de Charlevoix, la sublime jetée de Pointe-au-Pic, le joli parc du Havre ainsi qu’un accès à la Batture.
Le tout en côtoyant le petit train de Charlevoix, qui longe de hautes falaises rocheuses servant aussi de toile de fond pour les projections estivales du projet Cité Mémoire Charlevoix. En poursuivant son chemin, on atteint finalement le célèbre Fairmont Le Manoir Richelieu, qui offre un accès gratuit à des sentiers, dont le sentier des Planètes (aussi parfois appelé sentier du Fleuve). Il s’agit d’un agréable 6 km aller-retour avec un nombre assez impressionnant de points de vue grâce à des belvédères en bois. Plus on avance sur le sentier, plus on se sent seul au monde...
Sentier du Fleuve
Sentier des pas de géants
À découvrir : Baie-des-Rochers
Au moins quatre personnes ont mentionné cette destination comme un incontournable du coin. Ce lieu sublime est d’ailleurs depuis de nombreuses années dans la mire de la Sépaq, qui souhaite en faire un parc national. Ce sont bien sûr de longues démarches qui demandent un investissement important, d’autant plus que les sentiers sont très fréquentés à Baie-des-Rochers et qu’ils ont besoin d’un peu d’amour. Chutes, pont, escaliers, rivières, façades rocheuses, baies, plage, quais, il y a de toute évidence un énorme potentiel dans le secteur, qui est pour l’instant entretenu par la municipalité. Le balisage est quelque peu défaillant, mais on se réconcilie rapidement avec la beauté des paysages.
Baie-des-Rochers est aussi une Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Le site a été reconnu en 2000 par l’organisme Birdlife International comme un lieu important pour des espèces, comme le garrot d’Islande, qui s’y rendent en grand nombre en hiver. Le garrot d’Islande est considéré en péril au Canada, tandis qu’au Québec il est jugé vulnérable.
Un petit secret
Il ne faut pas le dire tout haut, mais les chiens peuvent être acceptés dans cette auberge de jeunesse, sous certaines réserves. Comme l’auberge a déjà ses chiens (ceux de l’équipe), elle conserve un droit de regard sur la présence d’autres chiens.
À propos de Saintlo
Saintlo est un collectif d’auberges de jeunesse situées un peu partout au Canada, essentiellement le long du fleuve Saint-Laurent, de là le nom de Saintlo. La bannière contient actuellement une offre répartie entre Rivière-du-Loup, la Gaspésie, La Malbaie, Montréal et Ottawa (où l’auberge est située dans une ancienne prison!). En passant, ils ont une politique de meilleur prix garanti pour les auberges Saintlo Montréal et Ottawa…
Dominique Caron
Après un baccalauréat en communication, Dominique flirte longtemps (et encore aujourd’hui) entre le monde du plein air et de la culture. D’origine abitibienne, c’est à Montréal qu’elle complète son DESS en journalisme et se lance dans la belle aventure de la vie de pigiste. Elle pratique aussi la photographie, d’ailleurs ses amis lui reprochent souvent de prendre un peu trop de photos (et de poser trop de questions) Dominique est rédactrice en chef de la revue Rando Québec.
Cet article est initialement paru dans la revue de printemps 2024
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