Écologie et sentiers

Nous sommes heureux de vous présenter, pour cette revue d’automne, un numéro spécial de 100 pages entièrement imprimé sur du papier 100 % recyclé.

CE CHOIX, NOUS L’AVONS FAIT POUR PLUSIEURS RAISONS.

La première est avant tout symbolique, consciente, puisque nous avons dédié ce numéro aux enjeux environnementaux en lien avec notre milieu naturel et notre biodiversité, dans un contexte de randonnée pédestre.

La deuxième est pour vous faire part de notre réalité. Celle d’un organisme à but non lucratif qui voudrait faire mieux, faire plus, mais dont la réalité économique ne permet pas toujours d’approcher ce qui devrait se faire systématiquement. Les coûts associés à la production de tous nos numéros en papier 100 % recyclé seraient intenables économiquement pour Rando Québec. Cependant, pour les raisons évoquées ci-dessus, nous avons fait le choix de le faire pour ce numéro en particulier.

« ET POURQUOI PAS EN VERSION NUMÉRIQUE ? »

Nous sommes convaincus qu’en produisant un numéro 100 % recyclé, contre tout juste 5 % pour les éditions régulières, nous vous offrons un objet de qualité qui vise à être conservé, qui va circuler et dont la durée de vie compensera son impact écologique.

Le format numérique correspond davantage à une durée d’utilisation et de conservation plus courte. Écologiquement, le constat est sans appel. Le numérique représente 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et ce chiffre pourrait doubler d’ici 2025. C’est aussi pourquoi nous faisons le choix de rester actuellement en format papier.

Nous pourrions faire mieux, c’est clair, et nous allons continuer à nous investir pour nous rapprocher le plus possible de la carboneutralité en lien avec la production de votre revue.

Cependant, nous sommes fiers de vous informer que nous avons décidé depuis deux ans de réduire le nombre d’exemplaires détruits à la fin d’un cycle annuel de production. En effet, il y a deux ans, Patrimoine Canada, qui subventionne en partie la création du contenu, a révisé ses critères d’éligibilité au programme, se basant désormais sur la qualité du magazine plutôt que sur la quantité. Cette nouvelle donne nous a permis de passer de 60 000 exemplaires à 24 000 exemplaires annuels (quatre numéros).

Cette mesure a eu deux impacts majeurs. Le premier : vu l’augmentation de 40 % des coûts du papier, en lien avec la COVID-19 et avec l’inflation, il nous aurait été quasiment impossible de nous maintenir économiquement et de continuer à produire 60 000 exemplaires annuellement, à moins de reporter vers vous des augmentations inconcevables, ce qui serait revenu exactement au même.

Le deuxième fut pour nous une opportunité écologique. Aujourd’hui, comparativement au passé, nous ne détruisons plus les magazines invendus. Pour un cycle de 6 000 revues, 2 500 partent pour nos membres randonneurs-lecteurs, 500 sont dédiées à la vente en ligne et à la promotion sur les évènements de Rando Québec, 3 000 se retrouvent dans le cycle de distribution des points de vente au Québec, et les invendus sont distribués dans les salles d’attente de cliniques médicales et autres services du milieu de la santé. Nous sommes à présent à un seuil de gaspillage de 0 %, c’est-à-dire que plus aucune revue produite n’est détruite inutilement.